13 octobre 2009

Jean SARKOZY, fils préféré du président JE SUIS PARTOUT, prétendant au trône

Euh, ben, moi, c'est Jean, je suis le fils préféré du président (sur la photo, je revêts la panoplie du Prince Banania que mon pôpa m’a offert pour mes 15 ans). Depuis que mon pôpa a été élu à l’Elysée, il m'est arrivé plein plein de trucs que j'en reviens toujours pas. A part que j'ai été agressé par un manant téméraire qui a percuté mon beau scooter, place de la Concorde (un place qui va porter malheur à mon pôpa en 2011, mais chut, faut pas qu'il sache…), que des trucs chouettes.
Dans le désordre, j'ai zigouillé (à mains nues, avec les dents) le petit Martinon de Neuilly, qui s'y croyait un peu trop (pôpa l'a envoyé au bagne à San Fransisco, ça lui fera les pieds à cet imbécile), j'ai été élu au Conseil général des Hauts-de-Pèze, où je suis materné par Tata Isabelle, qui s'occupe de tout pour moi (avec Tonton Patrick sur la photo).
Et bientôt c'est moi qui vais m'occuper de l’EPAD de La Défense!! Où que mon pôpa m'a placé 1°) parce que le vieux lion Devedjan, atteint par la limite d’âge, est en route pour le cimetière des éléphants 2°) parce que j'apprends bien à l'école! (et contrairement à mon pôpa, je passe pas mon temps à me battre dans les amphis de la fac où je fais mon droit…) Même que ça fait des jaloux, ouh-là! Y a même des salopiots qui ont créé un site pour se foutre de ma poire. La gloire! Jeansarkozypartout.com, ils pouvaient pas me faire plus plaisir, ces petits cons, vous vous rendez compte, tout juste 23 ans, et je marche déjà sur les traces de mon pôpa PARTOUT PARTOUT PARTOUT.
Sans compter que, comme j'ai épousé Jessica (une fille super, que j'ai rencontrée chez Darty en allant acheter un écran plasma), même que dans son ventre il y a un bébé, et même qu'elle est juive, et même que l’enfant, quand il va naître, bientôt, ben, ce sera un bel enfant juif. Un juif pour le trône de France, vous vous rendez compte, les z'amis!!! Ça va jaser dans les chaumières! Ah, c’est Mamie Dadu qui va être contente!
Ça y est, sonnez trompettes, résonnez hautbois, tintez cymbales, sifflez buccins, mon fils est né ce mercredi 13 janvier 2010.
Nous l'avons prénommé Solal.

NB. La production tient à signaler que l’entrée de M. Jean Sarkozy dans le casting de "JE SUIS PARTOUT (les derniers jours de Nicolas Sarkozy)" n'a donné lieu à aucune espèce de pots-de-vin, dessous-de-table, ou autres bakchich.

22 juillet 2009

Jacques CHIRAC, ancien président, candidat à l’Académie française

Le petit Nicolas, sans moi, ne serait RIEN. Je lui ai mis le pied à l'étrier, à Nice, il me doit TOUT… Je n'ai pas assez de doigts pour compter le nombre de fois où le petit excité m’a flingué. Ça lui a réussi, jusqu'ici.
J'en ai fait mon deuil. Avec d'autant plus de philosophie que depuis qu'il a été élu (c'est le patron du Voltaire qui m'a raconté ça), nombre de Français se prennent à regretter le temps du "mangez des pommes", de la dissolution ratée, de la fracture sociale, des emplois fictifs de la Ville de Paris et des soirées-saucisse-vin blanc au cul des vaches.
Bon, en attendant, j'ai beau être invité aux quatre coins de la planète et jouir d’un regain de prestige, je dois reconnaître que je m'emmerde un peu. C'est pour cela que j'ai décidé de faire acte de candidature. Pas à l'Elysée, bien sûr. Non. Je vais me présenter à l'Académie française, j'ai déjà réuni le pactole nécessaire à l'acquisition de mon épée d'académicien. Le seul problème, c'est que pour siéger à la Coupole, je dois obtenir l'autorisation du président de la République. (Ah, la tête mielleuse de Giscard quand il est venu me voir à l'Elysée, pour me prier de l'autoriser à finir ses jours chez les Immortels! Un de mes meilleurs souvenirs!) On me rapporte que Sarko a l'intention de refuser. Osera-t-il tuer le père une dernière fois? J'espère que non, parce que, croyez-moi, il va entendre parler de moi, le petit Nicolas! Avec Galouzeau, on a un plan. Un plan démoniaque, qui pourrait précipiter la chute du petit monarque.

Brice HORTEFEUX, chef de la Police

Le président, je le connais depuis 30 ans, on se ressemble comme deux frères. Depuis que nous avons pris le pouvoir, j'ai rajeuni de soixante ans… Tous les deux, nous aimons l'ordre, l'autorité, la discipline, les Rangers bien cirées, les casquettes à visière, les matraques bien astiquées, les préfets qui portent plainte quand on leur parle de Vichy, les contrôles de police musclés, la multiplication des outrages et des gardes à vue, le tutoiement viril, les cognes qui cognent et pognent sans laisser de traces, les citoyens qui crèvent de trouille à la vue d'un uniforme, les rafles au petit matin avant que ne retentisse le chant du coq, les centres de rétention, les reconduites à la frontière. Avec MAM et le petit traître de la Drôme, on forme une fine équipe. Ma première action d'éclat a été d'envoyer le RAID pour mater les anarchistes qui squattaient la clinique de Montreuil, vous avez vu ça comment on lui a crevé l’œil, au petit-fils du dramaturge? Avec moi, ça ne va pas rigoler, Pasqua va se retourner dans sa tombe! Il faut que l'ordre règne! Que la population crève de trouille, sinon c'est l'anarchie. Tu vas voir comment je vais te les mater, les descendants des Gaulois, moi!

Jacques SEGUELA, marieur de président dépressif

"Jacques, c'est Nico, j'ai besoin d'une femme, là, je craque, fais-moi un dîner de copains chez toi, avec ta bande, je n'en peux plus d'être seul le soir à l'Elysée." Le président était aux abois, j'ai pris les choses en main. Pognon à gogo, physique altier, à la Cécilia, corps de pin-up, bête de sexe, bête de médias, et en plus de ça elle a oublié d’être bête… je savais que Carla lui taperait dans l'œil. Carla, es-tu cap, à cet instant, devant tout le monde, de m'embrasser sur la bouche? qu'il lui dit d'emblée, l'autre! Emballez, c'est pesé!
La suite, vous la connaissez, les médias se sont régalés, je me suis même fait un peu de thune avec ça en écrivant un bouquin. (Pas celui qui est reproduit à côté… ça, c'est le bouquin que je leur ai offert comme cadeau de mariage…)
Trois ans et demi plus tard (je vous rappelle que l’histoire dans laquelle je vais jouer un rôle éminent se déroule en juillet 2011), c'est reparti comme en quarante, le président a de nouveau un problème de femme, et là, c'est du sérieux. Avec Carla, c'est toujours du sérieux… (Je ne peux vous en dire plus, sinon la production va rompre mon contrat.) Et la femme, chez Nicolas, c'est essentiel. Sarko (je ne sais plus si c'est Guéant ou Guaino qui a dit ça), il est encore en construction, il se comporte comme un ado.

20 juillet 2009

Ferdinand CHABRIEU DE L’ESTANG, ex-professeur de cours particuliers du président

Je suis né à Neuilly-sur-Seine il y a bien longtemps. J’ai rencontré Nicolas Sarkozy à trois reprises dans ma vie. La première lorsque je lui donnai des cours particuliers, l’année où il redoubla sa 6ème à Saint-Louis-de-Monceau. La deuxième le 31 mai 1968, le jour de la manifestation de soutien au général de Gaulle, à laquelle, la mort dans l’âme, il n'avait pu assister. (Maman Dadu ne voulait pas qu’il sèchât les cours.) Je le retrouvai une troisième fois chez ce fleuriste de Neuilly-sur-Seine où j'achetais des roses pour ma chère Amandine. Il y était vendeur, complétant par cet apprentissage de l’urbanité des humanités qu’il avait quelque peu délaissées. Je n'ai rien d'autre à ajouter, sinon que le petit Nicolas est bien plus complexe qu'il n'y paraît. Ce n'est ni un ange, ni un ogre. J’aurai l’occasion d’y revenir dans le roman. (La production m'a prié d’être bref.)

Barack OBAMA, président des Etats-Unis, prix Nobel de la Paix, guest-star jalousée par Nicolas Sarkozy

Hi! You know me… I’am Barack Hussein Obama, president of the United States of America! I’m really proud to be the guest star of this french production. Nicolas Sarkozy? It's a joke! It's just a joke! This man is crazy. Always running, running, running… "Do you believe I am here?… But no! I am allready there, I am a very fast man, I am everywhere… I am the champion of the world!" You have a song, in France, I don‘t remember the tittle… "Il court, il court, le renard… Il est passé par ici, il repassera par là…"* He’s clever, but… Something is wrong with that guy, I’m sorry to tell you… In Colleville US war cemetary, on June 6th, he told me something really really amazing**… I’m not sure he is so clear… Fortunately, Dominique de Villepin will be your next president. 2012 is so far away, good luck, People of old France, Michelle and I, and my daughters, we love you!!!
* Il s'agit en fait d'un furet, et non d'un renard, vous aurez rectifié de vous-même… Saisissons l'occasion pour saluer l'excellent français du président étatsunien, qui contraste cruellement avec le navrant "franglish" de Nicolas Sarkozy.
** "Au cimetière de guerre américain de Colleville, le 6 juin, il me dit une chose complètement dingue." Vous retrouverez bien entendu cette révélation dans le roman…

Louis CAPET, dit Louis XVI, oiseau de mauvaise augure du président

Vous devez vous demander pourquoi la production de ce roman m’a ressuscité, moi Louis Capet, guillotiné le 21 janvier 1793. C’est que je suis très proche du président Sarkozy, qui appela son 3e fils Louis en mon honneur. On ne le sait guère mais j'ai séjourné quelques jours au palais de l'Elysée, lieu attachant, où j'ai gardé quelques habitudes… Toutes les nuits je reviens le hanter. Tous les matins à 10h12, l’heure à laquelle le bourreau Sanson jeta ma tête aux chiens de la vindicte populaire, je me rappelle à sa mémoire en lui envoyant un message. Je suis l’Augure. A cause de moi, le président ne veut plus jamais passer place de la Concorde.  A cause de moi, il est terrorisé à l'idée de lire ses SMS de 10h12. C'est par moi qu’il va plonger dans la folie. La petite bête qui monte, qui monte, qui monte…  Mais, au fait, une question me vient à l’esprit, qui me hante depuis deux cents ans, à laquelle on saura peut-être me répondre… A-t-on des nouvelles de Monsieur de la Pérouse? 

Irène KOSKAS, délinquante de la Solidarité, ex-nounou chez les Sarkozy

Moi Irène Koskas*, bientôt 80 ans, j'ai bien connu le petit Nicolas quand son papa est parti. Pal, je l'ai connu après la Guerre, à la Maison de Hongrie, il arrivait de Marseille, c'était un va-nu-pieds. Il avait laissé ses parents au pays, il avait un bagout incroyable, son accent me faisait rire. J’en avais bien besoin. Mes parents à moi sont morts en 1943, dans les camps de concentration, arrêtés par des policiers français, assassinés par les nazis. A l'époque, on m'appelait Pillango, papillon en hongrois, j'étais une enfant cachée. Je suis juive, je ne crois pas en Dieu, comment peut-on croire à quelque chose que personne n'a jamais vu? Avec le petit Nicolas, dans l'appartement de la rue Fortuny, on parlait de tout cela, je ne suis pas certaine qu'il s'en souvienne, je crois qu'il a la mémoire courte, le petit… Je lui ai beaucoup parlé de Louis XVI, aussi. Ça va me faire bizarre de le retrouver, après toutes ces années… Il paraît qu'il ne va pas très bien. Je sais ce que je vais lui dire. Je vais lui parler de tous ces gens qui souffrent, de tous ces étrangers qu'il expulse, ces rafles au petit matin. Ces gens pour qui je me bats, à Argenteuil, pour honorer la mémoire de mes parents, pour que cela n'arrive plus jamais. Il aura intérêt à m'écouter, sinon je lui collerai la gifle que je n'ai jamais osé lui donner, moi la petite bonniche juive hongroise que sa mère toisait avec une marque de mépris que je ne me suis jamais expliquée…
  * Les nom et prénom ont été modifiés.

Guillaume SARKOZY, grand frère du président

Moi, c'est Guillaume, je suis le grand frère. Tout nous oppose. J'étais le grand, il était le petit. J'étais le bon élève, il était le cancre. J'écoutais de la grande musique, il écoutait Claude François sur son transistor. J'étais calme, il était excité. Je jouais au bridge, il pédalait sur son vélo. Je lui disais "Touche-moi pas, tu me salis!", il me répondait "Même pas peur. Casse-toi, pov'con!" Je buvais de la bière et du whisky, il avalait du Coca et du jus de raisin. (Il a toujours essayé de me dépasser, même en haut des côtes, il faut qu'il dépasse, c'est plus fort que lui.) J'allais à la messe, il piquait sa crise quand il fallait dire sa prière. Quand le général de Gaulle est mort, je suis allé faire un flipper, il est resté à chialer dans les jupes de Dadu. C’est une des nombreuses choses qu'il ne m'a jamais pardonné. Si je disais tout ce que je sais sur le petit Nicolas, ça vous ferait bien rigoler, croyez-moi… Et d’ailleurs, puisqu'on m'a fait l'honneur de me retenir pour ce casting, je crois que je vais me lâcher un peu, ça lui apprendra à m'appeler Guigui (je déteste quand il m'appelle comme ça, rrraaaahhh…). Nicolas ne m'a jamais pardonné de l'avoir surnommé Trouduc, il serait peut-être que tu grandisses, p'tit frère!

17 juillet 2009

Claude GUEANT, secrétaire général de l’Elysée

Je m'appelle Claude Guéant, j'ai fait toute ma carrière à la préfectorale, je ne suis pas un garçon très drôle. Cela fait de longues années que je suis le président Sarkozy (du verbe suivre, ne vous méprenez pas!), qui m’appelle tous les jours avant 9 heures. Même si je reconnais qu’il est "encore en construction", cet homme m’émeut par sa fougue, sa franchise, son audace presque enfantine. Je suis partout le président Sarkozy, disais-je. Quoi?… Ah, pardonnez-moi, mais on me murmure à l’oreillette qu'il serait bon que je ne prononce pas cette abominable petite phrase, je suis partout… Il est vrai que cet amalgame est pour le moins fâcheux… En plus, ils prétendent que le président ne pourra pas se représenter en 2012, alors que j'en rêve toutes les nuits… Comment?… Je n'ai pas le choix? Il ne fallait pas accepter de faire partie du casting?… Mais on ne m'a rien demandé à moi, qu'est-ce que c'est que cette histoire?!! C'est bien la peine que je sois réputé être l'homme le plus puissant de France! Etre obligé de participer à cette mascarade, quelle honte! 

François FILLON, fantôme de Matignon


Eh bien, soit, puisqu'il faut boire le calice jusqu'à la lie… Après avoir accepté de renouveler jusqu'à 2012 mon bail de souffre-douleur punching-ball du président, j'ai accepté, sans trop réfléchir, d'entrer dans le casting de ce roman, où l’on m'a promis que je pourrais faire autre chose que de la figuration. Vous ne me voyez pas souvent à la télévision mais vous me connaissez. Je suis François Fillon. Parfois, pour faire oublier mon air triste, ma sciatique et ma mélancolie du pays sarthois, je pousse un coup de gueule et, même si personne n'y croit, je puis vous assurer que ça fait du bien. Les "apôtres" du président (vous savez, les 12 énergumènes qui roulent en VelSatis et se réunissent chaque matin à l’Elysée, sans moi, bien entendu) m'ont surnommé Monsieur Nobody. Tout ça parce qu'ils sont jaloux que j'ai présenté mon épouse et collaboratrice Pénélope (qui a écrit tous mes discours quand j'étais député) au pape Benoît.
Mais ça va changer!!! Oh que oui, ça va changer!!! Dans le roman, je vais leur en mettre plein la vue, aux apôtres, vous allez voir ça un peu!!! Allez, je vous laisse, il faut que j'aille prendre ma tisane… Euh, c'était obligé de mettre la photo de moi avec le président qui me flatte comme un grognard de Napoléon??? J’ai l'air de quoi, franchement ?…

Anita BOTERO, journaliste free-lance, pigiste à Rue89

Salut, moi c’est Anita Botero. Ce n’est pas moi sur la photo, je tiens à garder mon incognito. Dans le temps, j'étais journaliste à Libération, que j’ai quitté à la suite d’une embrouille avec le directeur de l’époque (un homme qui fait maintenant la bise à Sarkozy, je rigole). Je connais très bien l’ex-flic François Fayolle, rencontré dans le Massacre des innocents (Folio policier), et je suis ravie de le retrouver dans cette nouvelle aventure, de même que mon vieil ami Ferdinand Chabrieu de l’Estang, dont j’apprends avec stupeur qu’il a donné des cours particuliers de français à Nicolas Sarkozy pendant son année de grande cancritude. Quel sera mon rôle dans ce nouveau roman? Franchement, j'aimerais bien vous le dire, mais si je le fais, je vais me faire engueuler par la production car ce serait déflorer le suspense. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je serai présente à la fameuse garden-party du 14 juillet 2011, en tant que pigiste infiltrée pour le compte du site Rue89, ce qui me vaudra d'être aux premières loges pour assister à l’incroyable déchéance du président. Tchao-tchao!

Jules DESSANTI, conseiller ventriloque du président de la République

Mon nom est Jules Dessanti. Je suis un homme de l'ombre, c'est pourquoi il ne vous dira rien. Je suis ventriloque par ma mère, à qui je dois tout. J'ai beaucoup travaillé pour continuer à "parler du ventre". J'ai longtemps traîné mes guêtres en tant que comédien intermittent, en faisant des doublages pour des dessins animés, avant d'être recruté par les services spéciaux de la Présidence de la République, sur recommandation de Carla Bruni (qui connaît tout le monde dans le milieu, c'est rien de le dire). De juillet 2009 à juillet 2011, j'ai exercé mes talents de conseiller ventriloque auprès de Nicolas Sarkozy, ce qui n'a pas été de tout repos (je ne recommande à personne de bosser avec un homme aussi imprégné de sa personne que lui). Je ne puis guère vous en dire plus, étant soumis au devoir de réserve. Cette lourde charge me vaut l'immense honneur de figurer dans le casting de ce roman (pistonné par mon vieil ami Philippe Peythieu, le doubleur de Homer Simpson), où je me permettrai de vous livres des détails croustillants sur les petites manies obsessionnelles du président, qui ont, comme vous le savez, précipité sa chute. 

Dominique DE VILLEPIN, candidat à la présidence de la République en 2012

Françaises, Français, mes chers compatriotes… C’est avec une immense émotion que je vous fais cette annonce : moi, Dominique de Villepin, citoyen de la vieille Europe, poète, diplomate, dramaturge, ex-premier ministre de Jacques Chirac, sain de corps et d'esprit (il est bon de le rappeler), j'ai décidé de me confronter au suffrage universel. J'ai choisi de le faire à l'occasion des élections présidentielles de mai 2012 (sous réserve qu'elles ne soient pas avancées en raison de l'état de santé de l'actuel président, qui pourrait, d’après les augures, s'aggraver à l'automne 2011, après la défaite de la droite aux élections sénatoriales). Pourquoi le fais-je? Eh bien, les raisons sont multiples. D'abord, je le dis sans ambages, je veux sauver la France. Je veux l'incarner, la porter au pinacle. Je veux pour elle le meilleur. Je refuse qu'elle reste sous le joug de ce petit prétentieux de Nicolas Sarkozy, qui a tenté, en vain, de me tuer en utilisant le procès Clearstream, et dont il n'aura échappé à personne qu'il a manœuvré le jeune socialiste aux dents longues Manuel Valls pour qu'il sème la zizanie au Parti socialiste en remplacement de Ségolène Royal. C’est, naturellement, avec un immense plaisir que j'ai accepté un rôle de figurant dans le casting du roman de Jean-Jacques Reboux, dont je sais qu'il est l’un de mes lecteurs les plus fidèles et qui m'a été recommandé par mon ancien collègue du Budget Alain Lambert, qui l'a bien connu à l'époque où il était en culottes courtes, à l'école communale de Madré (Mayenne). Vous pouvez compter sur moi comme je compte sur vous. Je ne vous décevrai pas. Vive la France! Vive la République! Vive la Liberté! Mort au tyran! Qu’on en finisse avec la République des bananes, de la Rolex, du stylo à bille à capuchon en or massif…

Retrouvez dès maintenant ma tribune à paraître sur le site Rue89 le 19 juillet 2011, dans laquelle j'annonce ma candidature.

Vous pouvez également me soutenir en rejoignant le ClubVillepin et en me retrouvant sur DailyMotion.

16 juillet 2009

Louis DE FUNES, comédien préféré de Nicolas SARKOZY

Moi, Louis de Funès, je suis le comédien préféré du président. Ça vous la coupe, hein? Dans le film Le grand restaurant de Jacques Besnard, qui est son film préféré, je joue le rôle de M. Septime, un patron de restaurant tyranique qui se vante d’être "servile avec les puissants et impitoyable avec les faibles". Cette formule deviendra l'une des devises préférées du président Sarkozy (que je n'ai pas, Dieu merci, connu en tant que président car même si j'étais de droite, j'avais le respect de certaines valeurs qui ne sont pas les siennes). Dans ce film, je me livre à une imitation anthologique d’Adolf Hitler qui a fait rire des millions de Français, parmi lesquels M. Sarkozy, qui ne déteste pas (même s'il ne s'en vante pas), dans les fins de banquet, se livrer à un pastiche de Louis de Funés imitant le Führer. Cette petite manie aura des répercussions imprévisibles dans le roman, mais comme je suis mort depuis quelques années je ne peux pas vous en dire plus.

François FAYOLLE, flic antiterroriste à la retraite

François Fayolle, ancien de l’UCLAT (Unité centrale de lutte antiterroriste), inutile de me chercher sur Google, je suis un personnage de fiction. Mes premiers titres de gloire datent du temps où l'antiterrorisme c'était du sérieux, on ne se bornait pas à monter des coups fourrés pour manipuler l'opinion publique, tels que faire la chasse à des petits jaunes paumés comme Julien Coupat. Je suis le personnage central du Massacre des innocents (Folio policier), un roman de Jean-Jacques Reboux dans lequel j'ai falli laisser ma peau. A l'époque, on se cassait le nez sur un soldat perdu de la guerre d'Algérie, un tortionnaire pas piqué de la gégène, et un groupe de givrés qui faisait sauter des églises et luttait contre un ancien gestapiste recyclé dans l’Opus Dei canonisé par le pape Jean-Paul II.
Dans ce roman, je vais reprendre du service et, bien malgré moi, à la demande de mon vieil ami Ferdinand Chabrieu de l'Estang, qui connut bien le président pour lui avoir donné quelques cours particuliers à sa grande époque cancre, être contraint d'apporter une aide psychologique à Sarkozy "Je suis partout". Comme je suis plutôt un type de gauche, le président, qui me fait un peu pitié, risque d'avoir quelques surprises avec moi. 

Henri GUAINO, conseiller spécial du président

Bonjour, je m'appelle Henri Guaino, je suis le conseiller spécial du président. Avant d'être la plume du petit Nicolas, j'étais le factotum de Jacques Chirac, pour qui j'ai inventé le concept fumeux de fracture sociale. Pour Nicolas j'ai inventé la politique de civilisation, l'homme africain qui se prend les pieds dans la porte de l’Histoire, etc. Comme mon maître et éminence, je n'ai pas connu mon père (un salaud qui a jeté son gourme et s'est éclipsé fissa) alors forcément, ça crée des liens (surtout quand le président a des coups de blues, on se serre les coudes). Je bosse comme un malade, j'ai une idée géniale par jour, je ne suis pas peu fier d'avoir réussi à faire croire à des armadas de journalistes morts de trouille que mes idées allaient sauver la France, alors que la France, franchement, on s'en bat un peu l'œil, non? Dans le roman, il paraît qu'il va m'arriver des trucs totalement inattendus (voire abominables), mais je sais pas quoi. Bon, je m'en fous. Avec Nicolas, on se marre bien, on s'en met plein les fouilles, on mène la belle vie, c'est ça qui compte, non? Et puis, le jour où le président perdra la boule (il paraît que c'est prévu pour juillet 2011), il sera toujours temps pour moi d'aller servir la soupe à une autre table, avec le carnet d'adresses que j'ai, c'est du béton. Quand Villepin sera élu à l’Elysée, j'irai frapper à sa porte, je connais plein de choses sur lui, il ne pourra rien me refuser, eh, eh!

Carla BRUNI, croqueuse d’homme devenue première dame de France

Bonjour, je m'appelle Carla, je suis l'épouse de mon mari, Chouchou, le chef de l'Etat de la République française, Nicolas Sarkozy. Je suis belle, riche, de gauche (enfin, un peu, faut pas pousser), je chante (dans la patrie de mon mari je ne peux pas, il y aurait trop de policiers car mon mari n'est pas aimé des jeunes…). J’ai couché avec Mick Jagger et je rêve depuis toute petite d'être une princesse.
C'est pour ça que quand mon ami Jacques Séguéla (qui a été également pris dans le casting de ce roman, chouette…) m'a présentée au président, je me suis faite belle (encore plus belle, et je croyais même pas que c'était possible) pour le séduire. Ça a marché, il m'aime comme un fou, il m'inonde de SMS, il n'arrête pas de me caresser le dos en public. Je sais pas combien de temps ça va durer. (Enfin, si, je sais, mais je ne vous le dirai pas… Je ne vous dirai pas qu’en juillet 2011, à New York, je vais faire une rencontre formidable, qui va bouleverser ma vie…)

Fernand BURON, visiteur du salon de l’Agriculture insulté par le président de la République

Bonjour, je m'appelle Fernand Buron mais c'est pas mon vrai nom, je suis né à Saint-Martin-les-Besaces (Calvados) et je suis un paysan en retraite. J'ai élevé des milliers de bêtes à cornes et trois enfants, je sais ce que c'est que la vie… J'ai eu le malheur de croiser le chemin de Nicolas Sarkozy en 2008 à la sortie du salon de l'Agriculture et comme je peux vraiment pas le blairer et qu'il a voulu me serrer la main alors qu'on n'a pas gardé les cochons ensemble, je lui ai dit Touche-moi pas, tu me salis! Là-dessus, ce petit con m'a traité de pauvre con. La suite, vous la connaissez… Ce que vous ne savez pas, c'est que les services secrets ont essayé de me retrouver après, pour faire une opération de com' à la gloire du président, ils m'ont proposé beaucoup d'argent, mais moi j'ai dit non, eh, oh, c'est pas écrit couillon. Par contre, quand Jean-Jacques Reboux (qui a l'air un peu nerveux mais bien sympathique, et puis c'est un fils de paysan…) m'a proposé d'être dans son roman, j'ai dit oui tout de suite.
Le 28 janvier 2010, j'ai envoyé Reboux en éclaireur à l’Élysée pour tâter le terrain. Il s'est fait arrêter par les flics et mettre en garde à vue pour avoir brandi une pancarte CASSE-TOI POV'CON! mais la justice ne l'a pas poursuivi…
Le 23 février 2011, pour fêter les 3 ans du salon de l'Agriculture, j'irai en personne à l’Élysée avec tous les Français qui le veulent bien…

En attendant, vous pouvez toujours aller sur mon blog.

Princesse de FORTUNY-ORGERUS, héroïne de Nicolas Sarkozy

À l’âge de 10 ans, Charles de Gaulle écrivait une nouvelle dans laquelle il se voyait en maréchal boutant le Boche de France. Au même âge, Nicolas Sarkozy en écrivait une, dans laquelle il romançait (avec maladresse mais sincérité) son idéal féminin, son manque du père, son rapport à l'argent et à l’autorité.

Ce texte nous a été transmis par M. Ferdinand Chabrieu de l’Estang, qui donna des cours particuliers à Nicolas Sarkozy l'année où il redoubla sa sixième, au collège Saint-Louis-de-Monceau.
En voici le texte intégral (les fautes d'orthographe ont bien entendu été corrigées).

La princesse de Fortuny-Orgerus

« J’ai rencontré la princesse de Fortuny-Orgerus à l’épicerie, avec mon grand-père. Elle s’appelait Daphné. J’avais six ans. Quand je la vis apparaître, je crus que j’étais dans un rêve tellement elle était belle. Elle était avec sa mère qui roulait dans une belle Frégate bleue. Elle habitait dans une grande maison qui ressemblait à un manoir. Je l’ai retrouvée grâce à la Frégate garée devant. Tous les week-ends, j’allais faire du vélo dans sa rue en espérant la croiser mais je la voyais jamais. Un jour je l’ai vue. Elle jouait au cerceau avec son chien. Elle m’a fait coucou. Pris de panique j’ai piqué un sprint. Son chien a couru après moi. En voulant l’éviter j’ai dérapé sur les graviers. J’avais le genou en sang. Sa mère m’a mis du mercurochrome et m’a invité à rentrer pour manger du gâteau. J’ai dit oui car j’étais gourmand mais je suis reparti car j’avais honte. J’en ai oublié mon vélo et je suis rentré à pied. À la maison, j’ai pas voulu dire qui m’avait soigné.
« À huit heures du soir, on sonna à la porte. C’était elle. Elle était avec son père. Ils rapportaient mon vélo. Maman les a invités à entrer mais il a dit non. Mon frère Guillaume ricana toute la soirée, comme quoi que j’avais une bonne amie. J’avais envie de lui taper dessus. J’ai crié « même pas vrai, même pas vrai ! » et Dadu a été obligée de nous séparer. Elle m’a grondé car j’avais menti pour le vélo.
« Le lendemain, dans le cèdre du Liban le frangin m’a dit des choses qui m’ont blessé. Que je pourrais pas me marier avec elle, qu’elle était trop bien pour moi car ses parents étaient riches et je n’avais pas de fortune. Je lui ai dit « tu la connais même pas » et on s’est battus. Ça m’a dégoûté car à cause de ça je n’ai pas pu la revoir pendant longtemps. À chaque fois que je prenais mon vélo, il me disait « alors, on va voir sa petite princesse ? » Mon frère m’énervait un max.
« Je pensais tout le temps à elle. J’en ai parlé à personne à part la poule Poupette. J’ai attendu longtemps avant de la revoir. Une fois on a fait du vélo ensemble mais ça s’est arrêté là car j’étais trop timide pour lui parler. Elle avait l’air triste. Je ne savais pas ce qui clochait chez elle mais ça allait pas. Un jour, je l’ai surprise en train de pleurer et j’ai pas pu m’empêcher d’essuyer sa joue toute mouillée. Son secret, je l’ai découvert beaucoup plus tard mais j’ai juré d’en parler à personne.
« Un jour, on a été visiter le château de Versailles avec ma mère et mon père. Je suis tombé nez à nez avec elle dans la galerie des Glaces. J’ai baissé la tête car j’étais avec mes parents et je ne voulais pas qu’elle me voie. Mais son père m’avait vu. Il lui a dit une phrase que j’oublierai jamais. « Regarde qui va là, Daphné ! Le petit Poupou d’Orgerus. » Il avait l’air de se moquer de moi. J’étais pas content. J’ai boudé mais pas longtemps car dehors il y avait un photographe qui proposait aux gens de les prendre en photo habillés comme à la cour de Louis XIV. Comme la dame de la paix m’avait beaucoup parlé de Louis XVI, j’ai demandé s’il avait sa panoplie et il a dit oui. Alors on a fait une photo tous les deux, en se tenant par la main, et c’est comme ça que Daphné est devenue la princesse de Fortuny-Orgerus. »

Eric BESSON, ministre du Travail, de la Famille et de l’Identité nationale (déchu des ses fonctions)

Bonjour, je m'appelle Eric Besson, je suis l'homme qui ne sourit jamais, j'ai décidé de faire don de ma personne à la France, et c’est pour cette raison que je vais jouer un rôle essentiel dans le roman.
Je viens d'avoir une idée lumineuse, qui va me permettre de tenir la dragée haute à tous les cadors de l’UMP. Entre deux charters d’Afghans, j’ai décidé de lancer un grand débat sur l’identité nationale, qui va nous occuper jusqu’aux élections régionales de mars 2010. Comme disait le maréchal (qu’est-ce que j'aurais aimé le connaître!), la terre, elle, ne ment pas. Bon, d'accord, le lancement de cette opération par le président Je suis partout à Poligny, chez les paysans jurassiques, a été un peu poussif (à force d'être partout, il fatigue), mais ce qui compte c'est de marquer les esprits. Avec moi, vous allez être servis, vous pouvez me croire!

Mes ennemis, qui sont très nombreux, disent que je ne dois pas beaucoup m'aimer pour faire des choses aussi dégoûtantes. Ils m'appellent Judas de Donzère parce que j'ai trahi mon ancienne "maîtresse" Ségolène (attention, rien de biblique entre nous, d’ailleurs elle n'est pas du tout mon genre!). Si vous connaissez des gens qui se revendiquent comme mes ennemis, ou qui disent du mal de notre bien-aimé président, ou qui comparent ma politique d'expulsion des sans-papiers au régime de Vichy, ou qui ont la tête à donner la pièce aux sans-papiers, vous pouvez les dénoncer en envoyant un fax à mon bureau, au ministère de l'Identité nationale (01.77.72.61.30). Discrétion assurée, possibilité de réduction d’impôts, chèques-déjeuner à tarif réduit, invitations à la garden-party de l’Elysée.

Sinon, je suis un mec plutôt sympa. Lorsque mon ex-femme, Sylvie Brunel, a dévoilé dans son bouquin Manuel de guérilla à l'usage des femmes que j’avais commencé à la tromper virtuellement le jour même de notre mariage (ainsi que d'autres joyeusetés qui me font passer pour un gros beauf), je n'ai pas porté plainte.


Comme André Valentin et tous les bons petits Français fiers de l'être, parcitipez au grand débat sur l'Identité nationale en visitant mon site, vous pouvez dire tout ce que vous avez sur le cœur!

Mais attention, hein, en France, le racisme et l'incitation au racisme constituent un délit!

Homer SIMPSON, chef de famille patriote, ami personnel du président de la République


Bonjour, je m'appelle Homer SIMPSON, j’habite à Sprinfield (USA), je travaille à la centrale nucléaire comme agent de maintenance, j’ai 39 ans, une femme qui m’adore (Marge), trois enfants que je suis pas toujours sûr qu'ils m'adorent (Bart, Lisa et Maggie), et je suis depuis quelque temps le héros de Nicolas Sarkozy, le président de la République française, qui me regarde tous les jours à la télévision sur la chaîne W9 et rêvait depuis longtemps de me rencontrer. J’ai appris ça par le président de mon pays, Barack Obama, qui m‘a dit que son homologue français il allait pas très bien dans ses chaussettes depuis que son concurrent déloyal avait obtenu le prix Nobel de la Paix…
Piiiinaiiiiiiize, j’espère qu’ils vont pas se faire la guerre, ces deux-là!!!


DERNIERE MINUTE.
Le rêve du président s'est exaucé en septembre 2009, lors de son dernier voyage aux States, où le couple Sarkozy a fait connaissance avec ma gentille pitite famille. Lors de cette rencontre, Marge et Carla, qui ont pour point commun d'avoir posé nues dans les magazines, se sont très bien entendues, et c'est avec très grand plaisir que je vais traverser l'Atlantique en juillet 2011, pour réconforter le président Sarkozy en pleine dépression.

(Ci-contre © Charles-Mouloud, bras gauche de la Vénus de Millau)

Nicolas SARKOZY, président de la République française

A moins que vous rentriez d’un stage de survie-trekking-grizzli-fighting de 2 ans en Alaska ou qu’on vienne de vous délivrer d'une longue et délicate opération de cryogénie, vous avez forcément entendu parler de moi. Je m'appelle Nicolas Sarkozy, j'ai été élu président de la République française en mai 2007, j'ai la bougeotte et c'est pour ça que les Français m'ont surnommé Je suis partout. Ici, je suis en compagnie de ma 3e épouse, Carla, la photo a été prise lors du dernier défilé de mode de la maison Dior, qui habille ma femme (qu’un rien habille, elle est vraiment extraordinaire, si vous saviez!!). Vous avez vu comment elle est belle, ma femme, hein?
Les béotiens peuvent aller voir sur mon SITE OFFICIEL (mis à jour quotidiennement, j'ai embauché plein de monde pour ça).