22 juillet 2009

Brice HORTEFEUX, chef de la Police

Le président, je le connais depuis 30 ans, on se ressemble comme deux frères. Depuis que nous avons pris le pouvoir, j'ai rajeuni de soixante ans… Tous les deux, nous aimons l'ordre, l'autorité, la discipline, les Rangers bien cirées, les casquettes à visière, les matraques bien astiquées, les préfets qui portent plainte quand on leur parle de Vichy, les contrôles de police musclés, la multiplication des outrages et des gardes à vue, le tutoiement viril, les cognes qui cognent et pognent sans laisser de traces, les citoyens qui crèvent de trouille à la vue d'un uniforme, les rafles au petit matin avant que ne retentisse le chant du coq, les centres de rétention, les reconduites à la frontière. Avec MAM et le petit traître de la Drôme, on forme une fine équipe. Ma première action d'éclat a été d'envoyer le RAID pour mater les anarchistes qui squattaient la clinique de Montreuil, vous avez vu ça comment on lui a crevé l’œil, au petit-fils du dramaturge? Avec moi, ça ne va pas rigoler, Pasqua va se retourner dans sa tombe! Il faut que l'ordre règne! Que la population crève de trouille, sinon c'est l'anarchie. Tu vas voir comment je vais te les mater, les descendants des Gaulois, moi!